Résilience
Qu’est-ce que la résilience ?
C’est le concept central de mouvement transition. Dans le cas des sociétés humaines, il s’agit de leur « capacité à réagir aux crises et à ne pas s’effondrer en cas de rupture d’approvisionnement ». Les grèves de routiers illustrent bien le manque de résilience des sociétés modernes : « La civilisation a l’épaisseur de trois repas ».
La résilience, c’est plus que le développement durable. Elle inclut une
dimension la dimension locale des échanges, des circuits et des relations
(mais ce n’est pas non plus l’autosuffisance, il faut rester ouvert au
monde) : il s’agit aussi de la « trame » de la société.
Les trois critères d’un système résilient
• diversité : diversité des gens, de leurs fonctions, des types de
réponses, des ressources, etc. Le nombre de liens qui les relient
est aussi important.
• modularité : chaque élément de la société peut continuer à
fonctionner en cas de choc grave touchant le tout.
• Réactivité : plus les liens sont cours, plus la réactivité est forte.
Nos grandes sociétés ont une réactivité faible.
La vie avant le pétrole n’était pas toujours mauvaise
Sans brosser de tableau idyllique du passé, l’auteur fournit des exemples
de l’avant-guerre.
Mais il risque d’être trop tard quand les gouvernements réaliseront
l’importance du pic pétrolier (voir le rapport Hirsch) ; de plus, notre
société est moins résilient que celle de 1940.
Pourquoi il est crucial d’avoirune vision positive
Une vision catastrophique nous laisse sans espoir et ne permet pas de
convaincre.
Le pic est une occasion extraordinaire de réinventer le monde : plus
d’écologie, de justice et de solidarité, moins de destructions.
« La transition exige plus que la simple compréhension intellectuelle ».
Rester au niveau intellectuel ne permet pas d’engager les gens à agir.
D’où la nécessité d’une vision positive motivant le passage à l’action.
Une vision pour 2030 – voir la transition dans l’autre sens
Rob Hopkins propose sa vision pour le Royaume-Uni en
2030, en envisageant les différents domaines. Quelques exemples :
Économie
• affaiblissement de ma mondialisation, échanges plus locaux
• développement des monnaies locales
• beaucoup plus d’entreprises familiales
Alimentation
• exploitations plus petites et plus polyvalentes
• plus de main d’œuvre
• production textile, énergie et matériaux
• jardinage urbain plus développé
• la sécurité alimentaire est devenue une priorité nationale
Énergie
• La consommation a diminué de 50 %, le reste étant en grande
partie assuré par les renouvelables
• rénovation du bâti ancien
• production plus locale
Transports
• développement des transports en commun, de co-voiturage et de l’autopartage et du vélo
• fin du tourisme à longue distance
• retour des péri-urbains vers la ville
• réaffectation à d’autres usages des espaces dédiés à la voiture
Éducation
• reformulée en fonction en fonction des nouvelles qualifications
nécessaires
• ré qualification massive de la population adulte
Logement
• des logements plus efficaces
• plus de logements collectifs ou eco villages (exemple)
• des maisons plus petites