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La résilience

Dans le cas des sociétés humaines, il s’agit de leur « capacité à réagir à un choc et à ne pas s’effondrer en cas de rupture d’approvisionnement ». C’est le concept central des Initiatives de Transition qui proposent de rebâtir la résilience à l’échelle d’une rue, un quartier une ville ou un territoire plus vaste.

Les grèves de routiers qui bloquent l’économie d’un pays illustrent bien le manque de résilience des sociétés modernes : « La civilisation a l’épaisseur de trois repas ».

La résilience, c’est plus que la transition écologique. Elle inclut une dimension locale des échanges, des circuits et des relations (mais ce n’est pas non plus l’autosuffisance, il faut rester ouvert au monde) : il s’agit aussi de renforcer la « trame » de la société.

 

Définition :

La résilience se réfère à la capacité d’un système, d’une personne, d’une communauté à tolérer et à s’adapter à des chocs significatifs. Si quelque chose de grave nous arrive, particulièrement si c’était inattendu et causé par quelque chose en dehors de notre contrôle, notre résilience est mise à l’épreuve. Les plus résilients d’entre nous sont davantage capables de s’en remettre et de continuer. Le concept de résilience est central dans la Transition.

Dans la Transition, nous nous concentrons particulièrement à la résilience de nos villes et de nos communautés. Nous recherchons leur capacité à nous approvisionner dans le futur. A quel point sont-elles vulnérables aux chocs qui pourraient venir de l’extérieur de nos communautés et hors de notre contrôle ?

« La Résilience est, en un mot, la capacité d’un système, qu’il s’agisse d’un individu, d’une économie, d’un village ou d’une ville, à résister aux chocs venant de l’extérieur. La Résilience porte sur la construction de la capacité à s’adapter à un choc, à plier et à se modifier, plutôt que de s’écrouler. Vous pouvez y penser comme étant la construction de protections contre les surtensions dans un système électrique. » source : Transition in Action, an Energy Descent Action Plan

La situation économique actuelle met réellement à l’épreuve la résilience de nos collectivités. Nous sommes aussi très inquiets au sujet de notre capacité à gérer les restrictions de fourniture d’énergie et la perspective des prix du pétrole hautement fluctuants, ainsi que les changements anticipés de notre climat.

La Transition reconnaît que nos communautés manquent actuellement de résilience pour résister à ces types de chocs. Par la démarche de Transition, nous explorons et développons des façons de renforcer nos collectivités de l’intérieur, afin de réduire notre vulnérabilité et augmenter notre capacité à rebondir, survivre et prospérer.

Dans la Transition, nous voyons la résilience comme un état désiré ; la reconstruction de ce qui pourrait être extrêmement avantageux économiquement pour nos communautés locales.

(Traduction de l’article du Transition Network)

 

Les trois critères d’un système résilient :

  • diversité : diversité des gens, de leurs fonctions, des types de réponses, des ressources, etc. Le nombre de liens qui les relient est aussi important.
  • modularité : chaque élément de la société peut continuer à fonctionner en cas de choc grave touchant le tout.
  • réactivité : plus les liens sont courts, plus la réactivité est forte. Nos grandes sociétés ont une réactivité faible.