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lettre d’information nr 2 , novembre 2013 de Marc Théry

Lettre d’information n°2 Novembre 2013
Energitorial
Nous poursuivons notre démarche de positionnement qui va se dérouler sur quelques mois encore. Bien sûr, nous tenons à affirmer un enracinement dans le grand ouest : Il n’y a pas de territoire abstrait, un territoire est toujours quelque part. Ce qui ne nous empêche pas, bien au contraire, de nous intéresser de près à d’autres aires : avoir une claire idée des particularismes locaux est la meilleure des clés pour une analyse adaptée, et il n’y a que de Sirius (pour ne pas dire de Bruxelles, de Paris ou de toute autre « métropole » à velléité hégémonique) que tout est égal, et que les solutions sont universelles et bientôt obligatoires. On voit les dégâts de ces prétentions qui non seulement entendent nier toute différenciation naturelle, mais souvent aussi empêcher les habitants qui les vivent tous les jours d’en tenir compte. C’est comme cela que nous finirons tous par ne plus parler que « basic english », le sabir universel du monde des affaires.

Au contraire, quelles richesses on peut tirer d’une diversité inscrite dans un terroir et dans un territoire, bien exploitée en harmonie avec ses habitants. C’est là le fil conducteur de nos travaux dans le domaine des énergies territoriales et renouvelables, à la recherche des écosystèmes qui marchent véritablement.

L’énergie juste !

Sommaire
  1. Les projets de nos territoires
  2. La transition en France et dans le monde
  3. Chroniques de la transition heureuse
  4. A vous de jouer !
1. Les projets de nos territoires
Les deux chaudières L’échangeur de l’EHPAD Encore une belle inauguration : la chaufferie et le réseau de chaleur de Collinée

Le Mené a inauguré, ce samedi 30 novembre, la cinquième installation de chauffage collectif dans ses bourgs (il y en a depuis des années une sixième au village du Bigna). Après Le Gouray, Saint Gouëno, Saint Jacut et, il y a deux mois, Plessala, c’est maintenant au tour de Collinée de se chauffer au bois. Deux chaudières bois en tandem (200 et 130 kW, de marque ETA, fournie par l’entreprise GRD Thermique, basée à la pépinière Ménerpole ) vont assurer le chauffage de l’EHPAD, tout proche de la chaufferie, de l’agence du Crédit Agricole, de l’hôtel-restaurant « le relais du Mené » de plusieurs habitations particulières, et, dans un deuxième temps, des maisons médicales et vétérinaires en construction et de la future médiathèque de Collinée, dont les travaux viennent de débuter. Une consommation prévue de 400 t de bois sec par an, la plus importante de l’ensemble des communes.

Le territoire dispose donc maintenant d’une puissance totale de chaufferies installées de 1,35 MW, pour une consommation annuelle de l’ordre de 1300 t de bois sec (environ 500 tep). Bientôt vont aussi également s’engager, à Langourla, les travaux de construction de la plateforme de stockage communautaire d’une capacité de 800 t de bois sec (mise en service prévue en juin). Pour sécuriser les approvisionnements, un programme de boisement en taillis, sur une quarantaine d’hectares a été engagé cet automne. En attendant la prochaine chaufferie, à Langourla, et peut-être enfin à Saint Gilles, si cela s’avère économiquement défendable. La capacité de production de bois sur le territoire ne sera pas épuisée : Il restera une disponibilité de 1000 à 1500 tep. Sûr qu’elle va attirer des convoitises !

La réhabilitation thermique des bâtiments : une course de fond, en équipe Bretagne

C’est le gros sujet qui va dominer les années qui viennent, nous le répétons depuis longtemps. C’est cher et difficile. Le défi est d’assurer que les investissements lourds qu’elle représente donneront bien les résultats escomptés. Il n’y a pas de recette miracle, on prend le problème par tous les bouts. Il faut, dans cette accumulation d’efforts, saluer la démarche de la Région Bretagne, qui est en train de construire le Plan Bâtiment Durable Breton (PBDB), avec beaucoup de partenaires et une large participation au sein de 8 groupes de travail thématiques, traitant de tous les aspects : urbanisme, enveloppe du bâtiment, matériaux, appareils de chauffage, conception intégrée, règlementation, financement, formation, communication, commande publique, selon une répartition définie à l’issue d’une grande journée de travail à Rostrenen (300 personnes, au printemps dernier.)

L’objectif est de donner à tous les Bretons un habitat sain, confortable et économe en énergie. Cela concerne le neuf, mais surtout la réhabilitation, pour laquelle est visé un rythme de croisière de 45 000 logements traités par an en 2020, assurant ainsi une bonne charge de travail aux entreprises aujourd’hui bien inquiètes.

Le PBDB devrait prendre forme dès le début de l’année prochaine. Il y a urgence…

A suivre donc.

2. La transition en France et dans le monde
Le vrai débat de la transition énergétique (qui n’a pas eu lieu)

Nous pouvons observer, depuis quelques mois, une montée sensible des antagonismes dans le monde de l’énergie. Ceci nous concerne tous. Elle prend plusieurs formes : ce sont les grands opérateurs électriciens, comme GDF Suez, qui lèvent le bouclier contre les énergies renouvelables et font pression pour le démantèlement des aides et tarifs qui leur sont consentis ; ce sont les industriels du photovoltaïque et des batteries de stockage électrique qui se lancent hardiment dans l’aventure de l’autoconsommation et de l’autonomie locale, dans l’espoir d’un marché miracle ; ce sont des états eux-mêmes, sur le réseau européen, de plus en plus interconnecté, qui commencent à élever de nouveau des barrières face à la menace des afflux incontrôlés d’électricité renouvelable  ou agitent le spectre de l’effondrement du réseau continental, à cause de l’instabilité introduite par ces énergies renouvelables intermittentes. C’est ce que nous entendons en France, ce sont maintenant les mesures prises par la Pologne, qui, comme certains de ses voisins, souhaite s’isoler de son voisin allemand, (trop ?) généreux pourvoyeur en électricité photovoltaïque et éolienne.

En fait, nous arrivons à la croisée des chemins et à la prise de conscience de plus en plus claire de l’incompatibilité entre le 100% électricité renouvelable faisant largement place aux intermittentes (éolien et PV) et la persistance d’une production de fond permanente, nucléaire ou fossile (pour fournir la consommation de fond, baseload dans la littérature). Bien sûr, rien que de le dire, on comprend bien que si toute l’électricité est renouvelable, elle ne peut plus être ni d’origine nucléaire, ni d’origine fossile, mais en fait, il apparaît qu’il ne peut y avoir de transition progressive globale du système production baseload au système 100% renouvelable, comme beaucoup aimeraient à le croire. A partir d’un certain taux de production électrique renouvelable intermittente, il n’est à l’évidence plus possible de maintenir les productions de fond permanentes (baseload).  Le passage à du 100% électricité renouvelable condamne la production thermique de fond, nucléaire ou autre, peut-être dès 50 ou 60% de part de production. Il faut alors faire le pas complet.

A gauche la situation actuelle, à faible dose d’EnR ; à droite, 70% ENR C’est à quoi se préparent plusieurs pays, mais il faut reconnaître que cette transition n’est pas facile à maîtriser. Par exemple en Allemagne, où la coalition qui vient de se mettre en place a réservé tout un chapitre de son programme d’actions (13 pages sur 180) à « Energiewende », dont les objectifs recueillent un vrai consensus national, avec toutefois des différences sur le rythme à suivre et la méthode. En fait, la démarche peut quand même être progressive, mais non globalement : Il faut travailler par aires géographiques, qui passent les unes après les autres aux 100% renouvelables, en combinant les productions d’électricité renouvelable intermittentes ou pilotables (biogaz), le stockage et le pilotage de la consommation. Les Allemands s’aperçoivent des difficultés des démarches trop globales : produire en mer du Nord pour consommer en Bavière, par exemple. Leur transition sera longue, plus qu’imaginé. Ils ferment des centrales nucléaires (objectif : disparition totale en 2022 ; 21 GW) ; ils construisent de nouvelles centrales au charbon (14 GW d’ici 2020), mais ferment aussi les anciennes (7 GW) ; et ils vont trouver peu à peu les solutions, parce qu’ils s’y attaquent avec résolution et beaucoup de moyens concentrés.Comment tout cela va cohabiter, sur notre continent ouvert, pendant cette transition et quand elle sera achevée chez certains, pendant que d’autres en seront restés au modèle ancien ?

Bientôt dans nos ports, les vraquiers à la place des tankers ? Le vert est vraiment dans le fruit ! Bois – énergie : et ce qui devait arriver arrive.

Bonne nouvelle pour les propriétaires de boisements, ou tout au moins de forêts, et pour quelques acteurs de la filière : les prix sont en hausse, un peu dans tous les segments, bûches, pellets (granulés) et plaquettes. Grâce à la forte hausse de la demande. Nous en parlons depuis des mois : le bois de trituration, une des premières sources de production de plaquettes et référence économique de ce marché, vient de prendre 25% en un an dans notre région, par les mécanismes de l’offre et de la demande. C’est beaucoup mieux que le gaz ou le pétrole. Et ce n’est pas fini. Après avoir poussé, avec force subventions, tant  au niveau régional, à l’installation de chaufferies locales, assises sur des gisements de proximité, qu’au niveau national, à l’installation de grosses unités de production d’électricité éventuellement en cogénération, tout le monde retient son souffle : où va-t-on trouver tout ce bois, et à quel prix, dans des régions médiocrement boisées comme le grand ouest ou le littoral méditerranéen ? Il est temps d’y penser (on se demande à quoi pensent certains, d’ailleurs).

Forcément, un ajustement va se faire, parce qu’il n’est pas imaginable de revenir en arrière, compte tenu des investissements réalisés un peu partout. Il va se faire par la hausse du prix du kWh de chaleur, n’en doutons pas, mais ce qui se passe dans le sud de la France nous donne une autre piste, qui amène à se demander quels sont les véritables objectifs recherchés. Le projet concerné est la reconversion à la biomasse de la centrale électrique de Gardanne, à 25 km de Marseille, dans les Bouches du Rhône. Nous n’entrerons pas dans tous les détails, pour rester sur notre sujet : cette modeste centrale (150 MW), qui va entrer en service dans un an, va « engloutir » 800 000 t de bois par an (un camion toutes les 10 minutes, nuit et jour). On s’est quand même aperçu que le gisement de bois local, même dans un rayon de 2 à 300 km ne pourrait pas faire face, mais comme il s’agit d’une démarche verte, on va essayer d’y récupérer la moitié du tonnage, dans des forêts méditerranéennes à la vie difficile, loin des croissances que nous connaissons dans des zones mieux arrosées. Ceci crée un vrai choc dans le monde forestier local. Mais ce qui est intéressant, c’est de savoir d’où viendra le reste : importé par le port de Marseille. Une bonne activité en perspective pour les fameux dockers, qui trouveront bien le moyen d’en profiter. Et le bois arrivera… du Canada, ou d’Europe du nord ou de l’est, par les ports de la Baltique. Comme démarche verte, on peut rêver mieux, mais, paradoxalement, cela calmerait les prix, parce que, comme pour le poulet, le produit d’importation arrivera sensiblement moins cher que le produit national.

Ne doutons pas que l’opérateur de la chaufferie de Rennes et ses semblables, un peu pris à la gorge par les difficultés d’approvisionnement et par des prix mettant à mal sa sacrosainte rentabilité financière, ne manquera pas, le moment venu, de demander l’aménagement de son contrat avec la CRE (commission de régulation de l’énergie) qui l’oblige à recourir au bois breton. Saint Malo est déjà une bonne porte d’entrée pour le bois importé, dans des conditions très convaincantes. Nous verserons alors une larme pour les propriétaires forestiers qui subiront, avec moins de conséquences toutefois, le sort des producteurs de poulets. Mais le bois sait attendre.

3. Chroniques de la transition heureuse
Une île entre Australie et Antarctique Des paysages très contrastés Bernard Cadart « french mayor » de la commune de Bicheno : un français haut en couleurs, ancien héros du film Mad Max

Une superbe rainforest tempérée

qui néanmoins prend feu,

et fait l’objet de surexploitation

De magnifiques barrages

et beaucoup d’éoliennes

La Tasmanie 100% énergies renouvelables en 2020, et bien plus encore.

Est-ce cet hiver précoce ou l’intérêt particulier d’un site australien (http://reneweconomy.com.au) , mais nous nous retrouvons de nouveau aux antipodes, en ce début de l’été austral. La Tasmanie est un des états de l’Australie, une île située 240 km au sud de la grande île- continent. C’est grand comme le Portugal (1/6 de la surface de la France), mais vingt fois moins peuplé (500 000 habitants), à la latitude de Perpignan, mais en prise directe avec l’Antarctique, à travers l’immense océan glacial, et dans les 40es rugissants (roaring forties), ces vents qui font le tour de la terre sans obstacle, mis à part l’île voisine de Nouvelle Zélande et quelques îlots français. L’île culmine à 1617 m. Les précipitations annuelles vont de 450 à 2700 mm, dans des températures tempérées malgré tout, avec un fort contraste entre l’ouest, plus froid et humide, et l’est. Le climat peut faire penser à celui de l’ouest canadien. On y trouve donc des montagnes bien arrosées et enneigées, largement couvertes par la forêt océanique (rainforest), des plaines et plateaux plus secs et une côte nord dont le climat s’apparente plus à celui du sud du continent australien. C’est un territoire riche, avec plus de 30 000 $ de revenu annuel par habitant. On y produit même du vin.

Il n’est donc pas étonnant, avec des ressources potentielles importantes, une bonne capacité d’investissement, une faible densité de population, concentrée dans l’est et le nord au climat plus agréable, et l’insularité, que ce territoire se soit tôt intéressé à son indépendance énergétique ainsi qu’à la protection de son environnement, et aujourd’hui du climat de la machine ronde.

Des ressources en effet, il n’en manque pas, et n’est pas près de les épuiser :

  • hydrauliques, grâce à ces montagnes bien arrosées
  • forestières, avec une forêt luxuriante qui attire aujourd’hui bien des convoitises
  • éoliennes, bien sûr, dans ce régime des quarantièmes rugissants
  • solaires, pour toute la partie nord-ouest de l’île, où se concentre la population
  • géothermiques, parce que le massif montagneux qui borde l’ouest de l’île est en partie d’origine volcanique, sans activité aujourd’hui
  • et enfin, bien sûr, au milieu de cet océan austral furieux, marines : vagues et marées

Carton plein, pour cette terre du bout du monde, un potentiel exceptionnel qu’on a même du mal à évaluer : pour le coup, voilà bien une transition énergétique sans (mauvaises) histoires, qui n’a même pas à se soucier du changement de gouvernement fédéral à Canberra, porteur d’une remise en cause complète de la politique énergétique de l’Australie, sur fond de déni de changement climatique. Les Tasmaniens seront bien indépendants énergétiquement en 2020. C’est déjà presque acquis pour l’électricité, grâce aux seules ressources renouvelables, avec une base solide de 27 barrages, pour une puissance de 2,7 GW avec un complément d’éolien (1,6 GW très bientôt) et du photovoltaïque, en grosse partie en autoconsommation. Le chauffage fait largement appel au bois, bien sûr, mais le gaz naturel importé fait une concurrence marquée. D’ici 2050, l’objectif est de revenir à 40% du niveau d’émissions de CO2 de 1990, chiffre absolument incroyable, quand on voit l’évolution mondiale, mais vrai.

L’évolution des productions électriques hydro, gaz et éolien, et les échanges Les émissions de CO2 depuis 1990

Ce qui signifie l’accentuation de l’utilisation de l’électricité renouvelable, notamment pour les transports. C’est un cas d’école avec beaucoup d’atouts, et qui se donne un objectif ambitieux nécessitant, là comme ailleurs, une volonté politique sans faille sur le long terme. A ce stade, la démarche, dans toute son ampleur, est clairement motivée par le souci de limiter le changement climatique qui, dans cette contrée un peu extrême, pourrait prendre des tours inattendus.

En effet, l’électricité de ce territoire est déjà virtuellement à 100% d’origine renouvelable : la centrale au gaz a été mise en sommeil pour une durée indéterminée, et les échanges avec le réseau continental, par câble sous-marin, sont maintenant devenus excédentaires. L’électricité éolienne, et surtout l’hydroélectricité pourvoient maintenant à la totalité des besoins, avec même une exportation. Il faut bien sûr relativiser : on parle d’une consommation annuelle actuelle de moins de 15 TWh, quand la France en consomme 450. Mais il y a un potentiel de développement phénoménal, que les Tasmaniens comptent bien mettre à profit, dans le respect des grands équilibres environnementaux. C’est un peu loin de tout, il faut bien le dire, mais pas désagréable, et la population pourrait, dans ces conditions se multiplier par trois ou quatre, ainsi que l’activité économique, qui reste aujourd’hui plus dans le primaire (mines, bois, pêche) et la première transformation, sans oublier le tourisme.

4. A vous de jouer !
Sara Maitland, TheGuardian ?  ?? Connaissez-vous le nom des arbres près de chez vous ?

Et d’abord, avez-vous des arbres, près de chez vous ? C’est un magnifique article du quotidien anglais The Guardian qui me donne l’idée de ces questions. L’auteur, Sara Maitland, fait remarquer que les enfants (manière de ne pas vous prendre de face) connaissent mieux l’éthologie des pandas que celle des araignées qui se cachent dans la cuisine, et la rainforest (mot sans véritable traduction française : c’est la forêt qui pousse dans les zones très pluvieuses) amazonienne que les arbres autour de chez eux… s’il en est. Parce que manifestement, l’arbre s’est bien éloigné de l’immense masse des humains, désormais urbains, pour lesquels, au mieux, il est cet objet de toutes les attentions des employés municipaux, et de l’inattention du passant, pour lequel il n’est souvent plus qu’un mobilier urbain gênant, surtout si vous avez la mauvaise idée de garer votre véhicule sous sa ramure bruissant du ramage assourdissant des étourneaux… Un autre symptôme de cet éloignement manifeste ressort, comme noté plus haut, des stratégies bois énergie sorties des bureaux parisiens : pour leurs éminents occupants, un arbre = un arbre, logique comptable d’une simplicité de bon aloi, mais qui néglige quand même quelques correctifs du type : 1 femme x 9 mois (NON=) 9 femmes x 1 mois. C’est en négligeant ces dures réalités que l’Afrique du nord s’est désertifiée. Avec le changement climatique, nous sommes capables d’en faire autant en France, dans le sud d’abord, avec des projets comme celui de la centrale de Gardanne.

Donc, dans la perspective d’un futur qui reposera sur les ressources renouvelables, comme le note notre journaliste anglaise, il y aurait un certain intérêt à connaître les arbres à côté de chez nous, ceux sur lesquels nous aurons peut-être une action directe : quelles variétés ? Pourquoi celles-là et pas d’autres ? Comment se développent-t-elles ? Comment les aider, ou en tout cas ne pas leur nuire ? Toute la question de la station (le couple sol/climat) qui va favoriser la croissance de telle ou telle variété, ou n’en permettre aucune, parce que, révélation pour le gosse des villes que je fus, n’importe quel arbre ne pousse pas n’importe où, et il y a même des endroits où il ne peut en pousser aucun.

Vaste programme, pour des processus qui s’étendent sur des dizaines d’années, voire des siècles : il faut débuter tout de suite, par l’observation et la pêche aux informations. Vous n’aurez peut-être pas la chance d’avoir un maître en la matière, comme notre ami Jean-Luc, passionné et passionnant forestier et ami de l’arbre, mais vous pouvez commencer par le quizz du Guardian http://www.theguardian.com/environment/quiz/2013/jul/12/identify-uk-trees-leaves-quiz . Je n’ai pas trouvé (mais pas trop cheché) d’équivalent français, ce qui est hélas bien symptomatique. Ceci vous donne l’occasion d’un double exercice, en dendrologie (science de l’arbre) et en anglais.

Toute référence ou précision relative aux articles ci-dessus pourra vous être communiquée sur demande à la rédaction.

Rédaction : Marc Théry

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