J’ai justement vu une documentaire hélas que en hollandais avec ce phrase
Les derniers 5 années de 2008 – 2014 on a fait un transition d’énergie en Allemagne :
80% décroissance des prix des panneaux solaires
40% de la production d’électricités vient des panneaux solaires
Si le soleil brille ca donne l’équivalent d’énergie de 4 ans de 35 centrales nucléairs
Et merci Marc pour l’ excellent info sur ces sujets
Lettre d’information
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Octobre 2014 |
Énergéthiquement vôtreNous voici donc entrés dans la deuxième année de cette lettre d’information. Noël approche : c’est le temps des bonnes flambées et des cadeaux. Et comme le nouvel an va suivre avec son cortège de frimas, un peu de chaleur sera bienvenue dans nos projets. Nous vous proposons une web-conférence gratuite de 1h30, le mercredi 10 décembre, à 20h00 (heure de Paris), ouverte aux 120 premiers inscrits et sur le thème : « De quel bois je me chauffe » Très bonne lecture. |
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Energitorial |
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Un anniversaire passé à la trappe.Cette année en 4 (2014) est l’occasion de nombreuses célébrations, qu’on préfère du reste appeler commémorations, tant la face sombre des évènements rappelés revient aujourd’hui plus que jamais à la surface : le centenaire du début de la première guerre mondiale et le soixante-dixième anniversaire du débarquement de Normandie et de ses suites. Entre les deux, je me propose de commémorer ici une construction qui s’est un peu étendue dans le temps, mais qui a pris son nom en l’an 1934. Elle n’est pas directement associée à une image de désastre, mais n’y est pas étrangère. Elle est surtout révélatrice de la propension de notre pays à toujours préparer l’avant-dernière guerre et à se rassurer à bon compte parce que « on fait quelque chose » : il s’agit de la Ligne Maginot. Imaginée par les technocrates de l’époque, sous la conduite de Paul Painlevé, scientifique pacifiste, neuf fois ministre de la guerre, elle a coûté environ 5 milliards de F de l’époque, quand le PIB de la France n’était que de 375 milliards de F, et le budget de l’état de 50 milliards. Ceci représente environ 3,5 milliards d’Euros d’aujourd’hui, mais si on raisonne en part de PIB, 30 milliards d’Euros, et en part de budget de l’état, 40 milliards. C’était un effort considérable, dans une période de crise aiguë qui n’est pas sans rappeler la nôtre. On sait quel fut son destin : inutilité totale. La ligne fut contournée par les Allemands lors de l’offensive de mai 1940, puis prise à revers et ouverte après l’armistice. Elle avait fourni du travail aux entreprises de construction (lutte contre le chômage…), et elle n’a pas laissé de déchets (trop) toxiques. Certains ouvrages ont été reconvertis en « villégiatures » : comme c’est romantique ! Comment ne pas faire le parallèle avec nos lignes Maginot à nous, ces lignes de nos stratégies énergétiques, qui mobilisent nos ressources avec un risque fort non seulement de ne plus servir à rien, « par arrêt de l’arbitre… », mais encore de nuire encore longtemps après ? Aucune chance de reconvertir jamais en villégiature ou camp de vacances une centrale nucléaire usagée. Les Autrichiens ont fait un musée d’une centrale neuve,qui ne fut jamais mise en service. Aujourd’hui comme hier, la grande faille de la technocratie, c’est de penser qu’elle a pensé à tout. Bien sûr, après coup, il était évident que les Allemands pouvaient passer par la Belgique. Quelle sera la Belgique de nos stratèges nucléocrates ? J’espèrerais vraiment ne jamais avoir à vous le raconter, mais je suis sûr du contraire. Et, comme pour la ligne Maginot, les moyens engouffrés dans des stratégies faussement rassurantes, mais en réalité bien hasardeuses, ne sont plus disponibles pour mettre en place des stratégies alternatives qui sont tout à fait jouables aujourd’hui. C’est simple à comprendre, mais on ne le répètera jamais assez. L’énergie juste ! |
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Sommaire |
1. Les projets de nos territoiresLes maisons solaires (première tranche) : la fin en vue 2. La transition en France et dans le mondeDelendum est RTBA : Les libertés prises par l’armée de l’air volent… en escadrille ! 3. Chroniques de la transition heureuse(relache) 4. A vous de jouer !(relache) |
1. Les projets de nos territoires |
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Les premières, à Collinée
et les dernières, à Langourla, avec leur toit « ABF », à pentes égales : Monument Historique oblige ! |
Les maisons solaires (première tranche) : la fin en vueLes trois premières seront prêtes en principe fin novembre. Les douze autres à suivre jusqu’en avril. Les sols, les carrelages, les enduits extérieurs, mais les capteurs solaires ne sont toujours pas posés. Nous aurons certainement besoin d’une bonne période de mise en route et de « débuggage » du système, avant de le remettre aux premiers occupants. Une instrumentation est également prévue, pour suivre en détail ce qui va se passer. |
En arrivant, seule la toiture émerge au-dessus des maïs.
mais il y aura du volume ! |
La plateforme bois énergie sera également utilisable fin novembre.Mais le raccordement de la toiture photovoltaïque ne se fera pas avant le mois de janvier au plus tôt, après les travaux de ligne électrique. Encore toute une aventure à venir. |
2. La transition en France et dans le monde |
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Delendum est RTBA : Les libertés prises par l’armée de l’air volent… en escadrille !reprenant là une expression du président Chirac, qui parlait des em… L’armée de l’air n’hésite plus, mais c’est pour notre bien : samedi dernier, 25 octobre, des riverains de la BA de Landivisiau, excédés par le manège incessant des Rafale de l’aéronavale, ont mené une opération escargot sur la RN 12, la quatre voies reliant Rennes à Brest. Pensez donc : 300 passages par jour, dans les périodes d’entraînement à l’appontage, avec un niveau sonore de 112 dB. Un vrai supplice qui n’épargne personne, dans un vaste rayon. Et le 29 octobre, c’est une trainée de bang supersonique, de Saint Brieuc au Mans, qui a ébranlé les maisons, là aussi sur un très large espace. L’armée de l’air a refusé de communiquer le type des chasseurs qui sont passés ainsi à 12 000 m d’altitude : parions que leur nom commence par un « r » et finit par un « e »… Et rassurez-vous, ils ont dit que c’était « prévu et autorisé ». Ouf ! Nous n’aurons pas à nous acharner sur un pauvre lampiste de pilote : comme pour le reste, ce sont des généraux et même le ministre qui porteront le chapeau. Mais qu’ils se méfient, si les Léonards, les bonnets rouges et les victimes du RTBA, éoliens ou autres, font leur jonction… La politique de la raison d’état a ses limites, quand elle apparaît arbitraire, incompréhensible et s’acharne sur certaines populations qui n’en voient décidément plus le bien-fondé. C’est quand même une vieille leçon que même les militaires auraient pu apprendre, voire comprendre. Après cette digression non sans rapport avec notre sujet, nous reprendrons le mois prochain notre traitement ciblé du RTBA : pourquoi il ne doit pas servir de prétexte au gâchis de notre ressource éolienne. |
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Les moulins de la baie du Mont Saint Michel
les quelques rescapés d’une vraie forêt de près de 100 moulins, à une époque où on avait aussi besoin d’énergie Question de culture ? La culture de la proximité citoyenne, à Béganne dans le Morbihan. |
Tordre le cou aux âneries rabâchées par les anti-éolien terrestre (2)Après avoir démonté, dans notre précédente lettre, les allégations fallacieuses des ennemis de l’éolien terrestre sur son coût accusé d’être prohibitif, nous poursuivons notre exploration de leur argumentation, en suivant le document mis en ligne sur le site www.polemia.fr par J. d’Antraigues, polytechnicien et admirateur de Maurice Allais (donc certainement, comme moi, et JM Jancovici, et tant d’autres, jouissant de la science infuse et dépositaire du magistère universel de la technoscience : blaguons un peu…) L’éolien détruirait la belle harmonie de nos paysages, plaisir de nos yeux et attraction irrésistible des touristes du monde entier. Cela entraînerait une chute notable de la valeur des biens immobiliers situés dans les périmètres « maudits », etc. Tout d’abord, trois remarques :
Cachez-moi cet objet du XIXe siècle, vestige d’une technologie délicieusement obsolète, qui m’empêche de contempler la Merveille !
La photo choc, prise d’une hauteur, en dehors de la ville, au téléobjectif fort La vision oeil humain : l’éolienne est le petit trait blanc, à gauche de la cathédrale Des goûts et des couleurs… bien sûr, mais cette différence marquée entre la France et ses voisins est loin d’être innocente ou fortuite. Elle a été construite, d’abord par l’absence de vrai débat sur notre avenir énergétique. Chez tous nos voisins, les citoyens ont été appelés à se prononcer. Chez nous, la question est confisquée par « ceux qui savent », quelques poignées de technocrates qui imposent par tous les moyens leur vision depuis une cinquantaine d’années. Ils sont épaulés par des « idiots utiles » qui défendent, au nom de grands principes, de petits intérêts. Les opposants « au nom des paysages » sont souvent des urbains en mal de ruralité ou des propriétaires de biens d’exception, qui rêvent la campagne comme « autrefois »… mais sans coqs ni cloches, ni sonnailles : encore un effort et nous y serons ! Tout ce beau monde, maîtrisant parfaitement l’usage des médias et de la propagande, voire de l’agit-prop (cas de Vent de Colère), a fini par persuader une vaste partie de la population que, décidément, les éoliennes c’était moche !
Nous n’épiloguerons donc pas plus sur les goûts et les couleurs, les dessous peu avouables étant de loin prépondérants dans cette prétendue culture fabriquée. |
La CSPE : à vot’ bon cœur, m’sieurs dames !La contribution au service public de l’électricité, invention géniale dont ont le secret nos administrations et hommes politiques, a vu le jour sous le ministère Raffarin 2, en 2003. C’est l’histoire d’un fourre-tout qui tourne au tonneau des Danaïdes, vous savez, ce tonneau sans fond dans lequel on verse indéfiniment sans jamais le remplir. Il faut passer beaucoup de temps et déjà connaître un peu la question pour saisir ce qui s’y trouve et où ça va. Pour la question « d’où ça vient ? », c’est très simple : de la poche des consommateurs, proportionnellement à leur consommation. Enfin, pas de tous les consommateurs : il y a de larges exemptions pour les entreprises, mais ce n’est pas le sujet ici. La CRE (commission de régulation de l’énergie), qui a la charge du suivi des principes de la CSPE, publie un rapport de 144 pages qui donne, pourvu qu’on prenne la peine de décrypter, beaucoup d’informations (… mais pas tout.) La CSPE est une taxe régie par des lois et arrêtés fixant les niveaux de prélèvement. Elle représente aujourd’hui environ 13% du prix du kWh vendu (0,0165 Euros/kWh HTVA) : une première source de confusion est qu’elle est, comme la TICPE, soumise à la TVA. Elle sert en principe à couvrir les charges suivantes :
On voit la diversité des objets de cette taxe, qui permet de laisser encore une fois libre cours à tous les amalgames et confusions : c’est à la fois un instrument de redistribution sociale et territoriale, et un outil permettant le développement des énergies renouvelables et la vraie transition énergétique. Je vais me limiter à relever trois points, en m’appuyant sur le rapport et certains commentaires.
De belles perspectives de hausse de la fiscalité, venant s’ajouter à la hausse des coûts de production et de transport de l’électricité. Et pour ceux qui seraient tentés par la production autoconsommée, qu’ils se rassurent : elle ne manquera pas d’être taxée, elle aussi, comme c’est déjà le cas en Espagne. Sans oublier les transferts de mode de propulsion, des carburants fossiles à l’électricité : la différence de prix de « carburant » est, entre autres, due à la fiscalité, environ double (en proportion, beaucoup plus en valeur) sur les carburants fossiles que sur l’électricité. Ne doutons pas un instant que, quand le taux de remplacement des voitures à moteur thermique par des voitures électriques augmentera significativement, l’état saura taxer bien comme il faut : à prendre en compte si vous avez aujourd’hui le projet de vous équiper d’un véhicule électrique. |
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3. Chroniques de la transition heureuse |
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4. A vous de jouer ! |
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Rédaction : Marc Théry Informations, abonnements, désabonnements à l’adresse suivante : |