Entre soleil et pluie, voyage réussi!
Bonjour à toutes et à tous!
Nous sommes revenus samedi dernier à 23h30 de notre voyage de deux jours et demi à Totnes! Celui-ci s’est très bien passé, nous avons pu discuter avec plein de gens impliqués dans la transition, la permaculture et la relocalisation de l’économie. Nous avons hâte d’écrire nos articles!
Pour ceux et celles qui ont choisi ces contreparties, vous recevrez d’ici l’été lesarticles que nous avons écrits ainsi que les livres promis.
Dans cette très belle ville du Devon, sous le soleil et la pluie (comme en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour dans le sud-ouest de l’Angleterre!), il y avait donc :
– Marie Arnould, rédactrice en chef des 4 saisons du jardin bio
– Danièle Bonne, pigiste pour le site web Mediapeps (mediapeps.org) et rédactrice pour le site des JNE (jne-asso.org)
– Carine Mayo, pigiste pour Ca m’intéresse, 60 millions de consommateurs, présidente des JNE
– Sylvie Mayer, pigiste pour l’Humanité
– Jean-Claude Noyé, rédacteur pour La Vie
– Jean-Jacques Raynal, photographe pour Les 4 saisons du jardin bio
– Claire Lecoeuvre, pigiste pour National Geographic, Geo et Plantes et Santé
– Myriam Goldminc, pigiste pour FMP Mag, Echobio
– Florence Leray, pigiste pour Orbs
– Jean-Luc Fessard, pour l’Hôtellerie restauration
– Michel Sourrouille pour le blog biosphere.ouvaton.org
– Richard Varrault, rédacteur en chef du site waternunc.com
– Diana Semaska, rédactrice pour l’association Bio Consom’acteurs (bioconsomacteurs.org) (moi!^^)
Voici ci-dessous quelques photos des lieux que nous avons pu visiter et des gens que nous avons pu rencontrer… Grâce à vous!!!
Encore merci de tout cœur de m’avoir permis, de nous avoir permis, de mettre en œuvre ce projet.
Diana
Dans sa forêt-jardin de l’Agroforestry Research Trust à Dartington, l’agronome Martin Crawford cueille des fleurs… pour les manger! Il me semble que celle-ci est de la consoude. Il y avait des plantes qu’on connaît bien: mélisse, menthe, persil, ail des ours, cognacier, groseiller… Mais aussi plein de plantes qu’on n’a pas l’habitude de manger: hosta, bambous, Toona, ancholie, sceau de Salomon, aubépine, poireaux permanents, etc. L’intérêt: l’écosystème, riche de 550 espèces de plantes réparties sur 2 hectares, évolue quasiment tout seul, sans l’aide de l’homme (qui doit tailler un peu les arbres de temps en temps tout de même, pour ne pas que la forêt se referme et que les petites plantes n’aient plus de lumière). Pas de pesticides ni d’engrais, les « mauvaises herbes » ne prennent pas trop de place et les maladies semblent se guérir d’elles-mêmes…
Sur un bout de bois mort, Martin fait pousser des champignons shiitake. Pour cela il inocule le mycelium des champignons, fait tremper la bûche dans l’eau au moins 24 heures, puis agite la bûche… Cela déclenche la pousse des champignons. En effet, dans leur pays d’origine, le Japon, les shiitake poussent naturellement sur les branches qui tombent. Martin simule donc une chute en secouant le bout de bois…apparemment, ça marche!
Totnes grouille de petits commerces vendant des produits locaux, bio, équitables… Ici, un stand de fleurs locales au marché (on ne voit pas les fleurs car il faut les commander). Ca change de nos roses hollandaises!
De nombreux magasins de la ville acceptent le Totnes Pound, monnaie locale complémentaire qui permet à l’argent de rester dans l’économie locale. Ici, le Bay Horse Inn, pub-restaurant servant une excellente cuisine à base d’ingrédients venant d’une ferme bio toute proche, la Riverford Organics.
Accueil tout doux en entrant sur les terres de la communauté en permacultureLandmatters.
Au sein de la communauté Landmatters, les habitants (19 personnes, dont 7 enfants) vivent dans des maisons en matériaux les plus naturels possibles : ici une maison en torchis et paille, avec un toit végétalisé. Là-bas des yourtes, des maisons en bois avec des panneaux photovoltaïques… On se croirait dans un village de hobbits!
Toujours à Landmatters, on trouve un jardin mandala (c’est à dire circulaire) où poussent des plantes compagnes. C’est à dire qui font bon ménage; par exemple, la bourrache, qui éloigne les vers, s’entend particulièrement bien avec… les tomates.
Il paraît que les serres, c’est souvent moche… Pas à Landmatters, où celle-ci a été conçue par un artisan designer de Totnes. Les légumes ont l’air de s’y plaire.
Pas de connexion au réseau d’eau pour les habitants de Landmatters. Alors, onrécupère l’eau de pluie…
…Ou on va la chercher à la source, grâce à une pompe manuelle. La qualité de l’eau est contrôlée régulièrement, selon Karl (habitant de Landmatters, sur la photo). Grâce à ce système, les gens ne gaspillent pas!
Au REconomy center, Ben Bragwyn, coordinateur du réseau international de transition, nous explique l’histoire de celui-ci.
Balade à pied entre Dartington et Totnes. Le bouvreuil pivoine chante et les bords du chemin sont couverts de campanules (ni l’un ni l’autre sur la photo, malheureusement).
Allez on bosse! Au REconomy center, les JNE tentent de trouver des facteurs de satisfaction de nos besoins fondamentaux, avec Ines Laponte, économiste. Celle-ci nous explique l’une des théories de l’économiste chilien Manfred Max-Neef. Dans les années 90, celui-ci a déterminé que l’être humain avait 9 besoins fondamentaux(subsistance, création, protection, identité, compréhension, participation, liberté, loisirs). Ces besoins, nous tentons de les combler avec des facteurs de satisfaction (nourriture, eau, chaleur, danse, musique, amis, etc.). Le truc, c’est qu’on a oublié unbesoin essentiel pour satisfaire tous nos besoins: c’est d’avoir une planète vivante.
Totnes a été construite dans une zone humide, et est régulièrement inondée. Ici, la rivière Dart.