Comme vous le savez sans doute, le mouvement des Villes et Territoires en Transition, lancé en 2006, est animé au niveau international par le réseau « Transition Network » (TN – transitionnetwork.org), qui est basé à Totnes, Grande Bretagne, ville où ce mouvement a été initié.
Le TN propose à toutes les initiatives de transition qui le souhaitent d’être reliées, en particulier par un réseau de « Hubs » *, groupes plus ou moins formels de personnes référentes pour les Initiatives de Transition d’un territoire donné (généralement national, mais parfois plus petit). (* « hub » signifie « moyeu », et par extension: « noyau, pôle, nœud, plaque tournante, plateforme »).
Pour être reconnus, ces Hubs doivent répondre à différents critères de représentativité. Ces critères viennent d’être retravaillés par le groupe de travail des Hubs « Organisational Co-design”. Leur proposition à été approuvée par consentement par le groupe international de Hubs et sera bientôt diffusée.
Un groupe de coordination Transition France existe depuis 2010 et entretient des contacts et échanges avec le TN, ainsi qu’avec des initiatives locales en France. Au début, y ont participé des membres de différentes régions en France, organisant des réunions régulières, physiques ou par internet. Par la suite, beaucoup de personnes sont devenues de plus en plus occupées avec leurs initiatives locales. Certains ont décidé de quitter le groupe national afin de pouvoir consacrer leurs efforts dans leur région.
Les représentants actuels, tous bénévoles, ont du mal à trouver le temps, l’énergie et l’argent pour assurer des rencontres régulières, à élargir la représentativité à d’autres régions, et à trouver un fonctionnement efficace, en particulier dans un vaste pays comme le nôtre. Ainsi, ils viennent surtout d’Île-de-France, ce qui n’est pas représentatif du mouvement dans l’hexagone.
Pour pallier à ce manque de capacité et utiliser les forces du local, Filipa Pimentel, coordinatrice des groupes nationaux de Transition (« Hubs ») du réseau TN, nous propose de passer d’un groupe de coordination national à des groupes régionaux. C’est à dire s’appuyer sur le fait que chaque région ou territoire évolue à son rythme et gère ses contacts au niveaux local, régional et international. Le moment venu, chaque région peut donc décider de se mettre en Hub et d’entretenir des échanges directement avec le TN et avec les autres Hubs à l’international. Filipa nous cite l’exemple de la Belgique, qui a deux Hubs, celui de la Wallonie et celui de la Flandre. Pour la France, beaucoup plus grande, une organisation « multi-Hub » pourrait également avoir du sens.
Cette démarche se ferait en suivant les repères, récemment retravaillés, du document “What is a Hub ?” (“Qu’est-ce qu’un Hub ?”)
Pour toute question concernant l’inscription comme hub : contacter Filipa Pimentel, coordinatrice de Hubs au TN.
Certaines fonctions qui ne peuvent être régionalisées continueront au niveau national, comme la gestion et la mise à jour du site web transitionfrance.fr, les formations officielles de Transition, et la participation au Collectif pour une Transition Citoyenne.
Pour avoir une idée plus étoffée de l’organisation du mouvement de Transition au niveau international et de ses actions et groupes de travail, nous vous proposons les liens suivants :
- en anglais, du site web TN : Les différentes entités du mouvement et tout sur les “Hubs” internationaux.
- en français : un article d’octobre 2016 qui résume un certain nombre de réunions et échanges avec TN.
Nous espérons que cette régionalisation nous permettra de mieux faire connaître et avancer la Transition sur nos territoires.
Bonne continuation à toutes et tous,
l’équipe de l’ancien Hub « Transition France »