Les Energéthiques du Mené Territoire 100% Énergies Renouvelables |
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Sommaire |
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1) Les énergies du Mené |
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L’émotion…
et ça s’est fini… au Panthéon romain… simple visite, quand même ! |
La Communauté de Communes du Mené « couronnée » vice-empereur des énergies renouvelables à Rome, le 5 juillet. Une « cérémonie » bien sympathique, marquant une saine émulation entre des territoires européens de toutes tailles (4 800 au total, représentant 65 millions d’habitants), engagés dans des démarches globales d’énergies renouvelables : il y avait des « grands », Erlangen, Padoue et Besançon ; des « tout petits », comme nos amis de Tramaye, près de Cluny, couronnés dans leur catégorie, des « petits », où le Mené a obtenu la deuxième place, derrière une commune bavaroise, Tacherting, dont nous parlons plus bas, et même des « moyens », de toute l’Europe. Notre président, Jean-Pascal Guillouët, et le vice-président chargé de l’énergie, Jacky Aignel, ont fait le voyage (il y a plus désagréable, n’est-ce pas…) Une occasion de rencontres et d’échanges, venant s’ajouter au réseau Rurener et à tous les contacts plus informels que nous avons noués ces dernières années. La France était donc bien représentée dans le palmarès, avec trois collectivités distinguées parmi quinze lauréats. Sans doute un effet de l’activité d’animation de Yannick Régnier, l’infatigable « missionnaire » du CLER (Comité de Liaison des Energies Renouvelables), le partenaire français de la RES League, projet Intelligent Energy Europe. |
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Mené 2011, Biovallée 2012 |
Les deuxièmes rencontres nationales « Énergies et Territoires Ruraux », les 26, 27 et 28 Septembre 2012 dans la Biovallée (Drôme). Après les premières, organisées sur le Mené en juin 2011, il fallait des deuxièmes, pour ouvrir la voie à de nombreuses suivantes, jusqu’à ce que l’autosuffisance énergétique des territoires ruraux ne se voie plus opposer toutes les objections que nous avons pu entendre. C’est cette année la Biovallée, structure réunissant quatre communautés de communes de la vallée de la Drôme, qui a pris la charge de l’organisation. Le format est voisin de celui de l’année dernière, avec des présentations de territoires en marche, des visites, des ateliers… et une surprise. Vous trouverez sur la page http://www.biovallee.fr/blog/tepos/ toutes les informations sur le programme et les inscriptions. Bien sûr, le Mené y sera aussi en force, pour ne pas manquer cette occasion sans doute mémorable. |
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Les projets (qui) avancent. Ils sont nombreux, grâce à Dieu ! Nous sommes très occupés par les projets du PER qui doivent maintenant très rapidement passer sur le terrain :
Mais nous préparons aussi la suite, avec une enquête sur le bâti résidentiel existant sur notre territoire, qui va nous permettre de définir les actions standard les mieux adaptées avec les meilleurs retours sur investissement. C’est un problème épineux, mais incontournable pour parvenir à l’autosuffisance énergétique. Et toujours le bois énergie
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2 ) Les grands projets du Mené |
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Dès que possible, des nouvelles consistantes sur nos projets en cours : nous attendons d’avoir passé le stade des avant-projets |
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3 ) Le monde de l’énergie |
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Divorce à la française ou frères ennemis ? |
Du rififi dans les pales. Devant la persistance du marasme de l’éolien en France (chute significative des puissances installées ces deux dernières années), alors que cette énergie se déploie à grande vitesse ailleurs, la fédération professionnelle FEE (Fédération de l’Energie Éolienne), qui représente 250 entreprises et 11 000 personnes du secteur, a décidé de quitter le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER). Elle entend mener librement et plus activement ses actions de promotion de l’éolien terrestre, alors que les poids lourds du SER et son président semblaient se satisfaire des programmes offshore où ils se taillent une part du lion très avantageuse. Bizarrement, juste après cette annonce, un sénateur a sorti un nouveau projet de loi qui allégerait un peu les contraintes et les interminables procédures pesant sur les parcs éoliens, s’il est un jour adopté sans nouveau retour en arrière. L’autre verrou qui réduit considérablement les productions dans les zones bien ventées du centre de la Bretagne, le plafond aérien des zones d’entraînement aérien basse altitude, se lèvera-t-il grâce au ministre de la défense, qui s’en était ému quand il était en charge de la Bretagne ? Il y a un espoir, mais il semble que les forces aériennes semblent très attachées à ces zones sans trop d’éoliennes, qui ne correspondent certes plus vraiment aux théâtres d’opérations européens, mais à ceux où semblent désormais devoir évoluer nos forces armées… A suivre de près dans les mois qui viennent. Nous nous rappellerons que, si l’on juge par les exemples allemand et espagnol, l’énergie éolienne en version terrestre pourrait sans difficulté contribuer jusqu’à 15% de l’approvisionnement électrique annuel de la France (et plus selon les régions), dans de bonnes conditions économiques, contre à peine 2% aujourd’hui. Mais bien sûr, il faudrait vouloir… |
Les Spratleys… les Paracels…
Shenkaku… et les Malouines : Bonnes vacances aux îles… |
Le monde qui vient : les hydrocarbures âprement disputés ; conflits et marées noires en vue. Le pétrole et, dans une moindre mesure, le gaz sont depuis longtemps l’enjeu plus ou moins avoué de nombreux conflits mettant en jeu, directement ou non, les « grandes puissances », dont certaines se drapent, ces dernières années, dans des motivations démocratiques et humanitaires (Irak, Libye, Syrie, Soudan). On aura en effet noté qu’en l’absence d’enjeux pétroliers, des situations catastrophiques peuvent perdurer en toute tranquillité, comme en Somalie ou au Mali. Les derniers mois, et singulièrement ce mois de juillet, ont vu la recrudescence des accrochages, verbaux et plus, autour d’îlots et de zones maritimes dont les fonds recèle(raie)nt des hydrocarbures, pétrole ou gaz naturel. Plusieurs zones se sont dangereusement réchauffées :
Sinon, et plus que jamais, les permis et demandes de permis de forage en eaux profondes se multiplient de par le monde, que ce soit au large des côtes sud-américaines ou méditerranéennes notamment, pour ne pas parler de l’Arctique. Nous n’avons donc pas fini de vivre dangereusement, dans ces zones parfois extrêmement fragiles d’un point de vue économico-stratégique aussi bien qu’environnemental. |
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4) Chronique de la transition heureuse |
C’est en Bavière, là où on mange des bretzels boit de la bière et porte des culottes de peau Il y a des capteurs PV dans des champs et sur des toits, mais raisonnablement : pas plus de 20 ha Et une belle petite centrale hydraulique |
Du coté des premiers de la classe : Tacherting. C’est en Haute Bavière, mais seulement 200 m plus haut que chez nous. Comme quoi, le haut et la montagne (le Mené) restent des notions bien relatives ! La commune a la taille de la plus grande de nos communes : 5000 ha, et trois fois plus d’habitants : 5400, à une encablure de l’Autriche, 60 km de Salzbourg, 90 km de Munich. Cela reste très rural et agricole, mais avec une activité industrielle locale, comme on en trouve beaucoup en Allemagne. C’est un pays sans histoire, dans une zone frontalière apaisée depuis plus de mille ans. Ils ne sont pas dans la course de côtes, comme dans notre montagne à nous, mais dans le moto-cross, qui rassemble aussi plus de 20 000 spectateurs. C’est aussi une capitale allemande du tir à l’arc, son champion, Armin Garnreiter, ayant raté de peu la place aux JO de Londres. Il y a cent ans, le ruisseau dévalant des Alpes à travers Tacherting, la Alz, a été domestiquée, pour éviter ses débordements saisonniers et produire de l’électricité. Une centrale hydraulique de 8 MW produit ainsi 60 GWh par an. Depuis la mise en mouvement des territoires allemands vers l’autosuffisance et les énergies renouvelables, sont venus s’ajouter 13 MW de panneaux photovoltaïques, sur les toits et dans des champs, produisant 13 GWh par an et environ 3 MW de biogaz en cogénération, sur plusieurs exploitations, avec une production de 22 GWh. C’est du sérieux, c’est du solide, et ça couvre 200% des consommations locales, particulières (16 GWh) et industrielles (33 GWh), notamment pour une usine du chimiste Linde, spécialiste allemand des gaz industriels, qui emploie 800 personnes sur la commune. Si, si, c’est possible, c’est simple, c’est près de chez nous, de l’autre coté du Rhin, et ils arriveront à se passer du nucléaire et des hydrocarbures fossiles. Bravo, Herr Bürgermeister ! |
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5) Et moi, ce soir, demain, l’an prochain, dans cinq ans ? agir au niveau individuel |
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Un point d’attention clé : la gestion de l’humidité. Au risque d’enfoncer les portes ouvertes, nous saisissons l’occasion d’un été pour le moins maussade pour insister sur l’importance de la gestion de l’humidité dans le bâti. Il en va d’une part du confort et de la santé des occupants, mais également de la bonne conservation de la construction elle-même. Ce point est malheureusement souvent bien mal traité dans les ouvrages neufs, et encore plus mal lors des rénovations et réhabilitations. L’humidité est à la fois d’origine interne (la vapeur d’eau émise par les occupants) et externe (la charge de l’atmosphère par les intempéries et l’évaporation de l’eau du sol.) Elle est portée par l’air atmosphérique, quand elle est sous forme de vapeur : elle va ainsi se déplacer au gré des courants d’air ou s’infiltrer dans les interstices des murs. Elle se condensera à la première occasion, dès qu’elle touchera une paroi ou partie plus froide, en dessous du point de rosée. Et, sous forme liquide, elle se propagera encore par capillarité, par « gouttage » du plafond au sol ou par écoulement liquide de surface. Cet « été » pas chaud, mais pas vraiment froid, a vu l’effet d’inconfort accentué par la présence d’un fort taux d’humidité, extérieur bien sûr, à cause des nombreuses intempéries (même en Bretagne, nous avons trouvé que c’était beaucoup), et intérieur, parce que les mécanismes naturels de saison ne jouaient plus, les maisons n’ayant pas eu le temps de se réchauffer. On a ainsi vu des chauffages et des feux se rallumer en juillet, non pas tant à cause de la température que de l’humidité. Il est donc capital de gérer, de réguler l’humidité, sous ses différentes formes et dans ses divers canaux de circulation, sachant que trop sec n’est pas bon non plus, ni pour les occupants, ni pour le bâti. Ceci doit donc faire l’objet d’une extrême attention lors de la constitution d’un complexe de mur extérieur qui va comporter des éléments de structure, portant la charge, des écrans à l’air, à l’humidité, des éléments d’isolation thermique et éventuellement encore des accumulateurs thermiques. Le dimensionnement de tous ces éléments et leur ordre dans l’épaisseur du mur sont fondamentaux pour un résultat complet, qui ne se traduit pas seulement par un coefficient R de résistance thermique, mais au moins par un positionnement du point de rosée en fonction des températures extérieure et intérieure, et une indication des performances perspiratoires du mur obtenu (échanges H2O et O2). Il faut aussi s’occuper des flux aériens internes et véhiculés par les différentes ouvertures (et fuites) du bâtiment. Il est sûr que c’est plus facile à faire quand on travaille avec des systèmes à cyclage forcé avec un nombre réduit de points d’accès, comme dans la plupart des cas de maisons BBC ou plus. Mais cela reste très coûteux et généralement inapplicable sur du bâti ancien. Nous essaierons dans une prochaine lettre de donner quelques bases pour traiter ces épineux problèmes. |
Toute référence ou précision relatives aux articles ci-dessus pourra vous être communiquée sur demande à la rédaction. Rédaction: Marc Théry Communauté de Communes du Mené La Croix Jeanne Even – 22330 Collinée 02 96 31 47 11 / Fax : 02 96 31 47 27 et nos archives sur http://energies.ccmene.fr |