Quatre raisons pour ne pas venir aux Rencontres Régionales de l’Habitat Participatif à Narbonne – Actualités d’Hab-Fab

L’habitant : Je suis comblé. Ma voisine, sacrée bricoleuse, m’aide pour accrocher des étagères, et tous les vendredi soir, c’est la fête de voisinage. Mon logement est bien isolé et je ne paye presque rien pour le chauffage. Des larges baies vitrées donnent sur une belle terrasse de 25 m2 qui s’ouvre sur un grand jardin où les enfants des voisins s’amusent. Chaque fois quand je m’installe dans ma chaise longue, ils viennent me saluer. Enfin, nous avons décidé de mettre un terme au contrat avec le syndic. Ca nous fait une sacrée économie. C’est vrai, les réunions de la copropriété sont difficiles… Tous arrivent avec l’apéro et nous avons du mal à terminer l’ordre du jour. L’habitat participatif ? A quoi bon ?

Le Maire : Je suis maire depuis 10 ans dans ma ville assez proche de la Métropole. Nous avons récemment rénové la place de village où beaucoup d’habitants se retrouvent le soir sous les arbres pour jouer à la pétanque ou pour prendre un verre sur la terrasse de notre Café. Mes prédécesseurs ont créé deux lotissements. Heureusement, ils ont prévu un parking partagé à l’entrée, et la rue est devenu une aire de jeu pour les enfants. Notre règlement urbain interdit murs de clôture en parpaings sans enduit. Au début, les nouveaux habitants ont remarqué cette interdiction des murs. Aujourd’hui, ils sont très contents  de bien connaître leurs voisins et certains partagent même leurs voitures pour aller au travail. Un monsieur âgé qui s’était installé chez nous dans ce lotissement il y trente ans, a maintenant trouvé un logement dans le centre du village. C’est que le pavillon avec piscine et jardin état devenu beaucoup trop grand et difficile à entretenir pour lui depuis le décès de son épouse. Habitat participatif ? A quoi bon ?

L’architecte : Tous les promoteurs me connaissent et ils aiment beaucoup travailler avec moi. C’est vrai, mon architecture est efficace. On m’a parlé de l’habitat participatif. Ca veut dire travailler avec les futurs habitants la conception des immeubles ? Mais ils ne connaissent rien de mon métier. Je n’aurais jamais le temps de leur expliquer comment ça fonctionne. Un immeuble n’est pas une maison individuelle. L’habitat participatif, ça me paraît trop compliqué pour moi.

Directrice d’un organisme HLM : Je gère des logements dans un département rural et notre équipe entretient des liens presque amicaux avec nos locataires. Ils sont de vrais complices et nous soulagent tous les jours dans la gestion des immeubles. Ils entretiennent eux-mêmes les espaces communs et les circulations. Depuis trois ans, ils ont mis en place un système d’entraide. Une bonde bouchée, une ampoule grillée, pas de problème. un voisin intervient de suite. Chaque jour, les parents se relaient pour amener les enfants de l’immeuble à l’école, ça laisse le temps de prendre un café entre voisins ou pour discuter du potager partagé. Il est arrivé que les habitants constituent une cagnotte pour aider un foyer avec des difficultés passagères.

Dans notre département, nous n’avons pas de liste d’attente. D’autres bailleurs dans des zones rurales ont souvent des logements vacants. Chez nous, chaque fois qu’un logement se libère, les habitants trouvent très vite un nouveau voisin impatient d’emménager. L’habitat participatif, à quoi bon ?

Plus de 180 personnes se sont déjà enregistrées. Deux jours d’ateliers et de conférences, un parcours « Découverte », des forums d’échanges, une bourse à projets, des témoignages, l’exposition d’Hab-Fab… découvrez le programme sur le site internet.

Nos permanences

Montpellier – 19 octobre – 18h – Café Dôme, angle Gambetta et Clemenceau

Toulouse – 25 octobre – 18h – Vélo Sentimental, 12, bd Bonrepos

Nîmes – 11 octobre – 18h – Café Olive, 22 bd Victor Hugo

Depuis quelques mois, le Grand Narbonne a souhaité sensibiliser les élus et les acteurs du logement du territoire à participer à une réflexion autour de l’habitat participatif, une nouvelle forme de logement pour « habiter autrement ». En réponse à cette volonté politique, Hab-Fab a animé un séminaire pour collectivités et professionnels et a réalisé plusieurs études de faisabilités.  Donnant suite à ces actions, le Grand Narbonne a décidé le lancement un AMI pour faire connaître l’habitat participatif et pour encourager les projets d’initiatives citoyennes et les alternatives au logement « classique ».

Un programme de sensibilisation et d’animation sera proposé pour les six prochains mois sur le territoire du Grand Narbonne avec pour objectif de :

• réunir les personnes intéressées et faciliter les échanges,
• favoriser l’appropriation par les futurs habitants des questions techniques liées aux projets,
• faciliter le constitution de groupes,
• sensibiliser les collectivités et opérateurs professionnels afin d’identifier de nouveaux sites susceptibles d’accueillir des projets

En partenariat avec l’association « Rabastinois en transition » nous accompagnons la réflexion de la création d’un ou plusieurs projets sur le site d’un ancien projet d’éco-quartier.

Au confluent du Tarn et de l’Agout, la commune de Couffouleux à proximité immédiate de la ville de Rabastens a été longtemps tournée vers l’activité agricole. Elle évolue aujourd’hui vers des secteurs tertiaires et secondaires, tout en conservant une identité rurale, marquée par un fort dynamisme associatif.

L’autoroute A68 a fait de Couffouleux une porte du Tarn à mi-chemin entre Toulouse et Albi. La création de l’échangeur lui a donné une nouvelle impulsion. Sa population, en croissance constante et maîtrisée par une politique d’urbanisme raisonnable, était, selon le dernier recensement, de 2147 habitants.

À seulement 100 m de la gare qui vous amène en 30 min à Toulouse et à Albi, le terrain de 2ha offre de nombreuses possibilités d’aménagement. Tout dépendra des participants. Un ou plusieurs projets avec des vocations différentes sont possibles.

Lors de la deuxième en juillet 2017, plus de quinze personnes ont programmé ensemble des ateliers qui devraient mener vers la constitution d’un groupe avant la fin de l’année.

11h : accueil et point info – 12h30 déjeuner partagé – 14h à 17h30 atelier

à l’École Louis Étienne de Couffouleux

5 et 19 octobre – 18h – Point info au Banc Sonore – 22 promenade des Lices – Rabastens

13 et 14/10 : Bourse à projet au Théâtre 15/10, 15h : promenade autour du terrain et goûter.