N°25 – 2014S40
La revue de presse biodégradable a pris un peu de retard cette semaine, suite à un déplacement pour une conférence internationale au Solar Zentrum du Mecklenbourg Poméranie, tout près de la Baltique, dans le nord de l’Allemagne. Malgré les forts ajustements de la loi sur les énergies renouvelables (EEG), la dynamique y reste très forte, tout comme au Danemark voisin, qui atteint les 50% de couverture, toutes énergies, et non seulement l’électricité. Mais l’actualité de l’énergie est toujours bien là, avec ses boulets et ses espoirs : Le temps arrive où des solutions hyperlocales (chez vous) vont être tout à fait dans la course… si « on » ne vient pas les « abrutir » de taxes, bien sûr !
Promesses, promesses… (lien cliquable) Comme déjà évoqué, une grande campagne est en cours pour annoncer que, finalement, la centrale nucléaire de Fessenheim ne sera pas fermée avant… allez savoir ! Ni aucune autre, probablement, car il y aura aussi tout un tas de bonnes raisons pour ne pas les fermer. C’est l’application d’une politique énergétique claire, malgré les promesses électorales peintes en vert : le nucléaire en demeurera le pivot. Il y sera fait tous les investissements (in)utiles, et il ne restera que des miettes pour faire du bling bling « vert » à coté, sans aucune perspective sérieuse.
Et pendant ce temps, les apprentis sorciers (lien cliquable) s’en donnent à cœur joie, pour rendre le nucléaire « plus rentable ». Sachant que plus on cherche à tirer d’énergie « utile » du combustible nucléaire, plus la réaction devient instable. C’est ce qui s’appelle jouer avec le feu…
Le stockage de l’électricité à moins de 50 Euros par MWh. (lien cliquable) C’est pour dans dix ans au plus, avec les progrès technologiques en cours et les économies d’échelle. Les chiffres de l’article sont en dollar australien. Cela nous amène donc clairement à un avantage de coût des renouvelables intermittentes (éolien et photovoltaïque) sur le nucléaire des prochaines générations (EPR et suivantes), même avec les comptabilités biaisées qui ont cours en France.
Tout ça, c’est la faute à l’éolien, bien sûr. (lien cliquable) Alors qu’on « découvre » et annonce partout que notre civilisation a détruit en quelques décennies, la moitié de la vie sauvage du globe, une nouvelle étude « scientifique » est reprise par la grande presse, pour stigmatiser… les éoliennes, grandes tueuses de chauves-souris, « par centaines de milliers » précise l’article. On en frémit : les antiéoliens avaient essayé de faire le même coup avec les oiseaux, mais, chacun peut bien constater que les pieds d’éoliennes ne sont pas des cimetières à volatiles emplumés. Même la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) l’a reconnu, après des années d’étude sur le site de Bouin en Vendée. Les chauves-souris, c’est plus subtil, mais elles sont de toutes façons beaucoup plus victimes des pesticides qui les privent de leur nourriture, voire les empoisonnent, tout simplement. Mais, ça fait choc, comme ça, dans votre quotidien du matin.
Et, pour finir : en voilà une nouvelle qu’elle est bonne ! (lien cliquable) Les efforts sont (presque) toujours récompensés : après avoir bien cherché, ils ont trouvé ! La première découverte de pétrole au milieu de l’océan glacial arctique, en pleine zone russe… C’est un résultat de la franche coopération russo-américaine, nullement suspendue par les décisions tonitruantes de sanctions suite au conflit ukrainien. Ça, c’est bon pour les agriculteurs européens, mais pas pour la première entreprise américaine, Exxon Mobil : plus que jamais, pendant les massacres, le business continue. Surtout pour une telle aubaine : des gisements de l’importance de ceux de l’Arabie Saoudite !
Rédaction : Marc Théry
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