Agroforesterie – actualités nationales – février 2017

Tenons la lign…ine

Osons le dire, puisque nous sommes là aussi pour ça : rien de mieux que des débats vifs et constructifs pour faire bouger les lignes (de semis, de plantations…), et reconnaître l’agroforesterie pour ce qu’elle est avant toute chose : une démarche – globale – de décloisonnement et de reconstruction pour soutenir la production de denrées, de ressources, et à travers elle toutes les activités durables. La MAEC “Conversion au semis direct sous couvert”, qui remonte des besoins du terrain et résulte de l’animation de réseau mise en place depuis plusieurs années (programme Agr’eau, mais aussi beaucoup d’autres initiatives agricoles en France) est une avancée majeure de 2016. Mais surtout, c’est un signe fort, encourageant pour le rassemblement des démarches de progrès autour du végétal. L’humus, c’est un vaste monde, des populations variées, incroyablement liées, et une base agricole indispensable pour imaginer la suite, la réintégration patiente et raisonnée des arbres sous toutes leurs formes pour une alimentation saine et équilibrée. Que peut l’histoire ? Saisir les cycles longs, l’économie-monde grâce à l’hétérogénéité des sources. Recommençons par le début. Comme l’écrivait Fernand Braudel dans “Identité de la France”, livre merveilleux, atypique, inachevé, paru après la mort de l’historien en 1985 : qu’on le veuille ou non, “les arbres bordent et pénètrent toutes les activités rurales.”