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Regardons la vérité en face : le monde a besoin de plus de coopération.

Cher.e.s Ami.e.s,

« Nous ne reviendrons pas à la normalité car la normalité était le problème ». Regardons la vérité en face : le monde a besoin de plus de coopération.

Pour résister à l’individualisme contemporain, et limiter la dévastation de l’environnement par un capitalisme croissanciste devenu fou, il paraît aussi urgent qu’indispensable de créer et multiplier des structures citoyennes axées sur la mutualisation, le partage et l’entraide.

J’ai vu qu’il y avait des projets d’habitat partagé et de nombreuses AMAPs autour de Metz, ce qui me réjouit ! Mais à ma connaissance, il n’existe pas de projet coopératif visant à satisfaire l’ensemble des besoins alimentaires de ses membres. Je propose donc ici aux intéressé.e.s de passer à la vitesse supérieure en contribuant à la création d’un supermarché coopératif dans le 57 !

Cette idée m’anime parce que j’ai passé les cinq dernières années à Montpellier, à m’occuper de la Cagette, lancée avec une poignée d’idéalistes pour commencer ; c’est un supermarché qui rassemble aujourd’hui 3000 coopérateurs.trices, qui est excédentaire et entièrement indépendant.

La Louve à Paris l’avait fait avant, et on dénombre aujourd’hui une cinquantaine de projets similaires en France : c’est donc possible et réaliste, on peut créer une structure autogérée, non lucrative et pérenne autour de la distribution alimentaire ! Ça fait même partie du glorieux passé de la région.

Le modèle repose sur les principes suivants, qui sont évidemment à adapter et détailler ensemble :

Chaque coopérateur.trice s’engage à participer au fonctionnement du magasin, à hauteur de 3 heures par mois. Les coopérateurs.trices réalisent ainsi, selon leurs capacités, 75% des tâches : mise en rayon, caisses, compta, maintenance… Ce modèle permet de maintenir des prix inférieurs à ceux pratiqués par la grande distribution classique, tout en offrant un prix juste aux producteurs.trices et en évitant la captation de bénéfices par des actionnaires.

Il s’agit simplement de rediriger les bénéfices de notre consommation vers les postes souhaitables (production agricole localisée et prix justes) selon le vœu de notre assemblée générale souveraine.

En échange de l’achat de parts de coopérative et de ses trois heures de participation mensuelle, le.la coopérateur.trice a accès aux produits du magasin et dispose d’un droit de vote (une personne = une voix) lors des AG de la Coopérative.

Les travers de la grande distribution ne sont pas une fatalité, organisons-nous !

Les circonstances actuelles empêchent évidemment la tenue physique de réunions ou de projections-débats (le visionnage du film Food Coop permet de se faire une bonne idée du phénomène), je vous propose donc, si l’idée vous parle et en attendant mieux, de me retrouver sur ce framateam créé pour l’occasion ; il vous y sera demandé de créer un compte mais il s’agit de technologie libre et non intrusive. Vous pouvez aussi m’écrire.

J’espère que l’envie est là et que nous serons nombreux.ses à vouloir reprendre notre consommation en main ! Coopératives salutations de

Julien Guillaume-Schmitt

 

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