1) Une observation d’un romainvillois
Le PLUI ne prend pas en compte les conséquences du dérèglement climatique : canicules, îlots de chaleurs, santé…
Plan d’aménagement de développement durable d’Est-Ensemble, l’axe 1 « Vers une ville renaturée et de qualité pour tous » et l’axe 3 « Concevoir la ville en intégrant les enjeux du dérèglement climatique dans son aménagement (notamment en développant la désimperméabilisation des sols et la végétalisation) doivent être respectés.
Plus précisément, le PADD se donne pour objectifs de réduire la carence en espaces verts du territoire :
– en augmentant le ratio d’espaces verts par habitant (10 m² par habitant d’espaces verts accessibles contre 6% actuellement alors qu’il est de 15 m² en moyenne à l’échelle régionale)
– en ne consommant aucun hectare d’espaces naturels, agricoles ou d’espaces verts.
Malheureusement, le PLUi d’Est-Ensemble n’est pas en accord avec ces axes et ne respecte pas ces objectifs. Il n’impose aucune mise en œuvre et ne porte aucun engagement.
Rien n’est dit sur la volonté d’atteindre les 10m2 par habitant d’espaces verts.
2) Observation pour une forêt urbaine au Pré Saint-Gervais, victime d’une inégalité et d’une injustice : sanctuariser la friche Busso
La demande de construction de nouveaux logements au Pré Saint-Gervais est d’une injustice absolue. Pourquoi demander un même effort de construction à la commune du Pré Saint-Gervais alors que d’autres villes de la région Ile de France, du département et de la communauté d’agglomération Est-Ensemble ne souffrent pas du même manque d’espace.
Notre commune est la plus dense de France et possède moins de 2m2 par habitants d’espace vert alors que l’OMS en préconise 10 ! C’est une injustice flagrante, une inégalité de fait entre les villes.
La ville du Pré Saint-Gervais est très bitumée, bétonnée et polluée par la proximité du périphérique. En signant la pétition « Un poumon pour nos poumons » je fais partie des 2700 personnes qui contestent le projet de construction sur la friche industrielle Busso et réclame que ce dernier espace de taille disponible dans la ville soit attribué à l’édification d’une «forêt urbaine». C’est notre santé et l’avenir de nos enfants qui est en péril. Il nous faut passer sous le périphérique et traverser un boulevard de 4 voies de circulation d’automobiles très dangereux, hyper pollué et bruyant pour accéder à un peu de verdure dans les parcs du 19ème arrondissement de Paris surpeuplés les week-end. Cette arrondissement est aussi le plus impacté à Paris par une pollution aux particules fines tout au long de l’année. Les problèmes de santé liés à cette pollution ont fait l’objet de nombreuses études je vous renvoie à celle d’airparif sur les effets de la pollution sur la santé. Une carte de la pollution en l’Ile de France y est reproduite et ne laisse aucun doute pour le Pré Saint-Gervais : https://www.airparif.asso.fr/pollution/effets-de-la-pollution-sante#etudes.
Les petits squares de notre ville ne sont pas satisfaisants, quelques bancs, quelques arbres, beaucoup de sable et de bitume. Ils ne répondent pas à nos besoins de mieux respirer et de détente : pas de pelouses pour s’allonger et se détendre en famille et entre amis, pas d’arbres ombragés pour pique-niquer à l’ombre l’été, pas de végétation variée pour éduquer nos enfants à la biodiversité etc. En période de canicule notre ville très minéralisée n’offre aucun véritable poumon de respiration rafraichissant, la chaleur y est ressentie plus durement et les plus démunis en sont les premières victimes.
Notre commune a un parc de logements respectable et n’a pas failli à ses obligations de construction de logements sociaux, 48% sur son territoire. Des communes en Ile de France et Seine-Saint-Denis ont choisi de contrevenir à leurs obligations de construction de logements sociaux en préférant payer les amendes!
Il reste sur notre commune quelques petits terrains libres qui appartiennent à la municipalité et un parc de 600 logements insalubres qui pourraient répondre aux exigences du SDRIF. Certains, propriétés de « marchands de sommeil », deviennent plus facilement financièrement accessibles à la municipalité depuis le jugement rendu cette semaine au TGI de Paris qui n’oblige plus à rembourser sans impunités les propriétaires.
Il faut sanctuariser la friche Busso pour y accueillir une «forêt urbaine» riche d’arbres capteurs de CO2 seuls capables d’atténuer les effets mortifères du dérèglement climatique et de la pollution aux particules fines au Pré Saint-Gervais. Avec les prévisions alarmantes du GIEC les habitants réclament que leur voix soit entendue.
Il n’y a pas de planète de rechange
En complément de mes observations plaidant pour une forêt urbaine à la place de nouvelles construction sur la friche BUSSO
– les données statistiques du projet de révision du PLU sont datés de 2013, elles ne prennent pas en compte les données concernant les épisodes de canicules et de pollution dont ont été victimes les habitants du Pré Saint Gervais
– le stade est comptabilisé en partie comme espace vert alors qu’il y a une pelouse synthétique
– Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) du ministère de la cohésion du territoire n’est pas intégré et respecté, c’est un schéma de planification stratégique à long terme (environ 20 ans), à l’échelle intercommunale, créés par la loi solidarité et renouvellement urbains (SRU) en décembre 2000.
«Le SCoT est chargé d’intégrer les documents de planification supérieurs (SDAGE, SAGE, SRCE, SRADDET) et devient ainsi le document pivot : on parle de SCoT intégrateur, ce qui permet aux PLU/PLUi et cartes communales de ne se référer juridiquement qu’à lui » .
(https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/le-scot-un-projet-strategique-partage-pour-le-developpement-de-lamenagement-dun-territoire)