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Nouvel an, nouveaux élans / dernier message ici, lien inscription nouvelle infolettre (dur Dinan et au-delà / 22-35)

Mais vous savez, on peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres. Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière.
Dumbledore / J.K. Rowling

Bonjour à toutes et tous !


En ce jour d’Imbolc, nous
vous souhaitons d’heureuses coopérations,                                     de justes connexions créatives,
   le pouvoir d’agir ensemble en respectant chacun-e,
                        une ferme et tranquille intelligence collective,
                    pour cette année – et dès aujourd’hui même, tiens ! car notre monde a grand besoin de telles lumières.

Nous cherchons chaque jour à y contribuer… et voilà pourquoi aussi nous vous envoyons de nos nouvelles :

Nous suivre…

Ce message est le dernier que la Dynamo envoie depuis « mailoo.org« , qui reste notre adresse de contact. À partir de maintenant, nous enverrons nos infos de stage – mais aussi des articles de fond (comme ci-dessous) ou des affiches pour le boudoir (comme celle-ci), via une infolettre à périodicité aléatoire (avec au maximum un message par mois) distribuée par « Mailchimp »
Pour continuer à recevoir de nos nouvelles, il faut donc aller vous inscrire en ligne ici http://eepurl.com/di2CW1

Vous former…

Le calendrier 2018 est à jour sur la page dédiée de notre site. Prochains rendez-vous :
> « Mieux agir ensemble » : session du 5 au 9 mars,
>
« Cultiver sa liberté d’être » : week-end du 17 mars
> « Savoir écouter » et « Savoir exprimer » : 28-30 mars puis 25-28 avril
> « Organisations systémiques – gouvernances partagées » : du 11 au 13 avril
Nous proposons aussi de plus en plus volontiers nos formations-action « en intra », adaptées aux besoins réels de votre organisation.

Être accompagné-e-s…

Un regard sur votre écosystème, un chemin de gouvernance, une nouvelle politique à dessiner : nous pouvons construire avec vous un parcours pour faciliter tout cela.
Nous sommes nous-mêmes en bonne compagnie à Oxalis, ainsi faire appel à nous, c’est faire appel à un réseau coopératif :
> Vous soutenez ainsi directement une entreprise de l’économie sociale et solidaire, qui donne du sens au travail ;

Nous pouvons mobiliser des partenaires formateur-ice-s ou facilitateur-ice-s pour des opérations plus importantes, si nécessaire ;


Vous avez besoin d’autres compétences : spécialiste en photovoltaïque ? urbaniste ? ingénieur écologue ?
Nous pouvons vous mettre en relation avec des personnes qui partagent nos valeurs.

Vous pouvez retrouver les dernières références de la Dynamo ici dans cette brève présentation de notre ouvrage.

Merci pour votre attention et pour tout ce que vous faites pour le commun bien !

Attentivement,
Maëlle et Amans,
le duo noyau de choc 2018 de la Dynamo,
* un collectif de facilitation créative en pays Rance-Émeraude (22-35)

* La fête celte qui marque le début du printemps, Imbolc est aussi au coeur de la période du nouvel an chinois (^;



Parlons peu, parlons bien.

Je reprends là, en reformulant et raccourcissant un peu un articule publié en 2015 ici.

La parole, c’est du concret.
Construire nos rêves, planifier nos mouvements, célébrer nos avancées : la parole accompagne l’action. Nous en avons besoin avant, pendant et après. Comme elle est aussi par excellence le medium de la dérive du mental et de l’enflement de l’ego, j’essaye de prendre soin à présent de ne pas en abuser. Comme elle est aussi souvent un outil de domination (intellectuelle), je fais attention à la façon dont elle se passe, se transmet, se respecte, se partage… lire ici par exemple ces Six principes.
Le hic, c’est que pour beaucoup d’entre nous, nous avons intégré des cultures de parole compétitives, qui empêchent l’intelligence collective d’émerger et de s’épanouir. Couper la chique, « vanner », généraliser, zapper une personne, une idée ou une proposition : tout cela est « normal » encore aujourd’hui dans beaucoup de contextes.

« Tout seul, on va vite, ensemble, on va loin. »
J’aime beaucoup ce proverbe, parce qu’il est deux fois intelligent. Pour aller plus loin j’ai toujours besoin des autres, ça me semble sûr à présent. Pour aller plus vite souvent je suis mieux seul. Tout le jeu des nouvelles organisations collectives est d’articuler avec justesse le singulier et le pluriel.
Concernant la parole, ça dit quoi ? Si tu as déjà réfléchi solo pendant des heures ou des années à une question, tu as fait du chemin déjà, et plus vite que moi sans doute tu peux aller à l’essentiel de ce à quoi elle renvoie. Est-ce que ça a un intérêt d’aller plus loin ensemble sur cette question ? Peut-être : si tu me dis où tu en es, et que nous prenons le temps de vérifier que je t’ai bien « rattrapé », que nous partageons bien les mêmes infos, alors c’est sûr que j’aurai un autre regard sur là où tu en es arrivé-e, et peut-être sur les suites possibles de la balade, pour aller plus loin.
Très souvent nous y avons déjà pensé tou-te-s les deux à cette question, et très vite nous sommes parti-e-s déjà sur deux chemins très différents. Il va nous falloir un peu de temps pour cartographier ça, les impasses et les voies de traverse… Et plus encore si nous sommes plus nombreux/ses : il y en a qui n’aiment pas les cartes, il y en a pour qui sur les autres routes ça sent mauvais, il y en a qui vont vouloir tout redessiner tout seul, il y en a qui ont d’abord au fond tellement besoin d’amour ou de mouvement…
Je crois que si nous voulons aller juste un peu plus loin, nous l’humanité aujourd’hui en ces temps de bascule systémique, nous avons aussi besoin d’aller assez vite, parce qu’il y a un paquet d’urgences sur le feu. Mais si nous voulons aller trop vite, alors nous n’irons sûrement pas bien loin. Il s’agit en somme de trouver des moyens de jouer sur cette tension proverbiale.

Parler de l’action de parler, c’est une action (politique).
Ça passe à mon sens par un ouvrage de transformation concernant la parole collective. Et pour l’accomplir on a besoin de… se parler ! Pour qui veut passer à l’action, ça peut rendre fou : non seulement commencer par du blabla, mais avant même déjà, du méta-blabla !? ah non, einh ? Ça brûle là-dehors ! Et c’est vrai : à chaque instant, des forêts primaires abattues, des terres bitumées, des espèces disparues, des jeunes suicidé-e-s, des poisons dispersés, des espoirs et des membres brisés… (Voir « Y a-t-il comme un doute sur le commun bien »)
Raisons de plus pour avancer. Et pourquoi pour ce faire parler en « méta », c’est-à-dire parler de la parole, de la façon dont on se parle ? Parce que ça peut faciliter la parole justement, et donc ensuite, l’action. Faire l’effort de parler de comment on se parle, c’est se donner la chance d’éviter de perdre ensuite beaucoup de temps et d’énergie inutiles dans la parole et dans l’action. La parole est une action qui transforme le monde (humain qui transforme le monde naturel). La parole collective, quel que soit son sujet et son contexte, est l’action politique par excellence, bien plus importante que le vote. Les outils numériques peuvent y contribuer fortement, mais il y a là aussi des biais… et les usages traditionnels de la parole humaine n’en sont pas moins nécessaires.

Chaque parole porte ses mondes avec elle.
Chaque phrase que je dis véhicule plus ou moins nettement mes croyances, mes jugements, mes projets… Chaque phrase que j’entends, je l’interprète avec idem. J’ai conscience des limitations et des dangers de « communiquer » (voir ce magnifique texte de Valère Novarina) … C’est tellement présent chaque jour, dans ce qu’on se dit bien sûr (ainsi du langage inclusif, de l’emploi du « on » ou du « vous » de politesse, du moindre mot, de la moindre tournure) mais aussi dans d’autres choix. [l’article original en ligne détaillait ici par exemple l’usage d’un slogan publicitaire écolo à mon sens contre-productif de part les mondes qu’il véhiculait aussi.]
C’est l’intention que nous voulons porter qui est notre meilleur guide pour ajuster nos paroles, et surtout pas les préférences de styles. Et réciproquement : en observant nos paroles, nous pouvons clarifier nos véritables intentions. Relisons-nous, changeons de points de vue, écoutons-nous, cherchons à aller à l’essentiel pour dépasser les barrières du style, de la langue, de la culture.

« Si on a deux oreilles et une seule bouche, c’est pour écouter deux fois plus qu’on parle. »
Voilà un chouette proverbe pour boucler un article sur la parole. Et ne nous contentons pas même d’écouter avec les oreilles : ouvrons l’oeil, et le bon ! et le coeur aussi, car le non-verbal et l’émotionnel occupent dans nos relations les espaces essentiels (dont nous reparlerons).

Amans

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