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Le problème et la solution: info de blog de Gorgerouge

Le problème et la solution

L’expression bien connue « y’a pas de problème, y’a que des solutions » présente un avantage indéniable : celui de couper court à cette tendance à tourner en boucle autour des problèmes, cette tendance à se lamenter que rien ne va ma pôv’ dame, et finalement à ne jamais entrevoir le début d’une solution au problème pointé. Ça peut durer longtemps. Et ça dure longtemps d’ailleurs : c’est sans conteste la brève de comptoir la plus fréquente, et pour le coup elle dure, la brève !

Retournons le problème, c’est le cas de le dire ! En ne voyant que les solutions, sans voir le problème, ce fonctionnement rencontre-t-il des limites ? Prenons un cas l’école : le développement durable qui voudrait résoudre les problèmes environnementaux, n’est-ce pas ! Et là nous sommes bien dans les solutions, une multitude de solutions qui apparaissent dans tous les domaines, dans tous les champs, tous les recoins. Le tri des déchets, les déplacements doux, le recyclage, les énergies renouvelables, les économies d’énergies, les nouvelles technologies, les nanotechnologies, tout y passe, tout se réclame et tout entre dans la catégorie fourre-tout du DD. La solution est là, les solutions sont là, soyons optimistes, arrêtons de nous culpabiliser, nous sommes sur la bonne voie, y’a plus de problème mon gars, qu’est-ce que tu viens encore nous emmerder avec ton réchauffement climatique, tes pollutions, ton pic de pétrole, ta désertification des sols et ta stérilisation des semences ?!

Mais quand y on regarde de près, les périls sont-ils écartés ? Les pronostics sont-ils revus à la baisse ? L’avenir est-il radieux ? Radio-actif certainement, radieux c’est moins sûr.

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La chaîne et le maillon

Chacun de nous est un maillon de la chaîne humaine, de la vie. Ce maillon focalise notre attention : nous sommes littéralement scotchés à notre bien-être en tant que personne, en tant que famille, que nation.

Tous nos efforts consistent à nous assurer le plus grand bien-être ici et maintenant. À court terme et en local.

Et comme chacun en fait autant, ça tient tant bien que mal. Mais.

Car il y a un mais. Et un sacré mais. Cette manière de fonctionner a ses limites. À commencer par les chocs en retour, eux aussi liés au temps et à l’espace.

L’espace : les dégâts faits aux autres humains et à la nature.

L’émission que j’ai regardée hier soir sur l’esclavage humain, au Sahara, puis en France, atteint assurément son but cynique : occulter les guerres liées aux ressources qui, du même coup, disparaissent de notre champ de vision. Les injustices nous semblent se situer ailleurs que dans ces conflits armés liés intrinsèquement au maintien de notre niveau de vie. Nous ne faisons pas le lien avec la Syrie, par exemple.

Le temps : les dégâts causés à la nature nous rattraperons, de même que ceux causés aux hommes transformés en réfugiés climatiques – quand ce n’est pas en cadavres.

Bon d’accord, super, mais une fois qu’on a dit ça, c’est quoi la chaîne ?

La chaîne transpire de bout en bout dans Ecopsychologie pratique et rituels pour la terre, dans tous les ouvrages que j’ai pu lire sur les sociétés anciennes. La chaîne de la vie c’est respecter la nature, mieux, c’est faire corps avec elle, c’est considérer que nous, êtres humains, ne sommes qu’une partie de la nature et que nous devons vivre en symbiose avec elle, faute de quoi sa destruction nous mènera inéluctablement à notre destruction.

Et ces lectures, déjà énumérées par ailleurs, m’ont conforté dans les convictions suivantes :

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